Pour la VIIe université d'hiver de Saint-Mihiel, en novembre 2014, le thème retenu est "Rumeurs et bruits". Ce champ d'étude est susceptible d'être renouvelé. Il peut faire l'objet d'approches très variées, s'inscrire dans une large perspective historique et permettre des démarches comparatives.

L'origine spatiale et sociale des rumeurs, leur transmission et les supports qui les favorisent, leur mise en forme ou en ondes, leur utilisation, les bruits qui les accompagnent, les résultats produits peuvent donner lieu à différentes contributions. La présence des rumeurs et des bruits, au rythme des événements, de leur insertion dans des périodes de crise ou des situations de désarroi, dans les temps de la guerre ou de la paix, et dans des champs de mémoire retient également l'attention. Il est aussi question de démystification ou de démythification : désamorcer ou combattre des rumeurs et des bruits peut être aussi important que les propager, et correspondre à des techniques ou des stratégies de pouvoir et de propagande.

Les bruits sont également ceux du monde du travail, de la technicité et de la guerre. Nos sociétés évoluent dans un environnement bruyant mais les sociétés plus anciennes pouvaient également connaître, voire subir, le bruit, par exemple dans les villes. Les batailles mais aussi le commerce donnaient lieu à des bruits dont il conviendrait de prendre la mesure afin d'en déterminer à la fois les réalités et la perception que les contemporains pouvaient en avoir.

Nicolas Simon y présentera une communication intitulée "Vous mandons faire cris et publications. De l'écrit à l'oral : la publication de la législation dans les Pays-Bas méridionaux au 16e siècle".