Ce qu’il est coutume d’appeler la révolution numérique (Web 2.0, Digital Humanities, Big Data, édition électronique, etc.) touche un nombre de plus en plus considérable de secteurs de nos sociétés. Parmi ceux-ci, la production et la diffusion du savoir scientifique nous intéressent au premier chef. Cette seconde journée d’étude organisée par ModerNum, réseau des modernistes francophones de Belgique, veut être l’occasion d’une rencontre entre spécialistes des Digital Humanities et jeunes chercheurs autour d’une double interrogation: quel(s) rôle(s) peut jouer la technologie numérique dans notre rapport à la recherche et à la communication de nos résultats ?
Cette journée se divisera en deux volets, le premier s’intitulant “chercher” et le second “communiquer”. Une conférence introductive à chaque panel permettra de poser les bases théoriques et critiques utiles afin d’entamer la réflexion autour du thème qui sera abordé. Suivront à chaque fois des communications plus courtes destinées à présenter quelques-uns des projets liés aux humanités numériques qui sont aujourd’hui réalisés avant tout par des modernistes francophones belges.
La matinée sera consacrée au panel “chercher”. Les interrogations à ce sujet sont plurielles: quels sont les rapports entre une source et ses mises en données? Comment critiquer les données obtenues afin que celles-ci n’oblitèrent pas la source ou ne soient pas confondues avec elle? Que signifie faire une base de données? Comment et pourquoi utiliser un outil de “datavizualization”? Quelles nouvelles compétences l’utilisation d’outils numériques exige des chercheurs et comment faire face, dans nos institutions d’enseignement, aux défis que cela entraîne ? Quelles différences y a-t-il entre illustrer son propos à l’aide d’outils numériques et traiter le résultat du croisement de données ?
L’après-midi, quant à elle, sera entièrement destinée au panel “communiquer”. Les questions qui devraient présider à nos échanges sont également nombreuses: quelle est la place des outils du Web 2.0 pour la communication scientifique et à quel point ceux-ci influencent-ils l’acte de communication lui-même (textes non linéaires, importance de l’image, etc.)? Quels sont les nouveaux outils d’écriture que propose le numérique et quelle influence ont-ils sur le processus d’écriture? Que recouvre la pratique de l’édition numérique et comment s’articule-t-elle avec l’édition papier? Comment répondre aux défis de la sauvegarde du savoir scientifique dans le cadre de la dématérialisation des supports de communication ? Avec le développement de ces nouveaux dispositifs qui tendent à décentraliser la circulation des connaissances, quelle est la place des universités dans la production et la diffusion du savoir?
9h : Accueil
9h20 : Introduction
Panel « Données » - Modérateur : Pierre-Yves Kairis (IRPA)
9h45 : Conférence de Paul Bertrand (UCL) - Vers une nouvelle critique historique. A propos du traitement numérique des sources anciennes.
10h20 : Annick Delfosse (ULg) – La lettre et le mot : la base de données EpistolART (ULg/ARC)
10h35 : Stéphane Demeter (Service public régional de Bruxelles – Direction des Monuments et Sites) – Un SIG historique pour Bruxelles
10h50 : Wouter Bracke (KBR, Academia Belgica) – projet Cartésius (titre à confirmer)
11h05 : discussion
12h: lunch
Panel « Communication » - Modérateur : à confirmer
13h40 : Conférence de Pierre Mounier (Cléo, Open Edition) - Traverser les silos : la science ouverte, horizon de l'accès ouvert en sciences humaines et sociales
14h15 : Caroline Heering (UCL) – Projet numérique « Cultures du Spectacle Baroque » : images et mots de la fête baroque
14h30 : Nicolas Simon (USL-B) – Le blogging scientifique
14h45 : Erik Buelinckx (IRPA) – L’IRPA en ligne: BALaT (Belgian Art Links and Tools) et cetera
15h : discussion
16h : Conclusions – Emilien Ruiz (U. Lille-3)
Vendredi 13 mai 2016
Bibliothèque Royale de Belgique
4 Bd de l'Empereur
1000 Bruxelles
Inscription gratuite mais obligatoire soit à l'adresse modernum.info@gmail.com soit via le formulaire accessible ici.
Cet événement est organisé avec le soutien de l’ED4, de l’ED3 et du Centre de recherches en histoire du droit et des institutions (CRHiDI, Université Saint-Louis – Bruxelles).
Comité organisateur: Nicolas Simon, Thomas Cambrelin et Julien Régibeau.
Comité scientifique: Annick Delfosse, Nicolas Simon, Thomas Cambrelin, Julien Régibeau, Alix Badot, Shipé Guri, Sarah Barthélemy, Laurence Daubercies et Gwendoline de Mûelenaere.
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