Placé sous l’égide de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts, qui a associé à son projet les Académies de Médecine, et de Langue et Littérature françaises, et sous le prestigieux parrainage du Collège de France, le Collège Belgique a l’ambition d’aborder autrement les matières traitées dans ses cours-conférences, dispensés à Bruxelles au Palais des Académies et à Namur au Palais provincial.
Le Collège Belgique propose à chacun, tant à un public curieux qu’au chercheur spécialisé, des cours-conférences de haut niveau, orientés vers des thématiques peu explorées et aux confins de différentes disciplines. Il vise ainsi à sortir des universités, institutions artistiques et autres centres de recherche un savoir peu diffusé, afin de permettre à l’ensemble des citoyens d’y accéder.
Ces cours-conférences sont ouverts à toutes et à tous, gratuitement et sans inscription.
Ils s’étendent sur une durée totale de 2 à 6 heures, partagée en 1 à 3 leçons réparties dans le temps.
Les cours-conférences du Collège Belgique s’adressent également aux doctorants en cours de formation, en vue d’une valorisation en crédits ECTS dans le cadre du programme des Écoles doctorales. Une attestation utilisable dans le cadre d'une potentielle demande de valorisation aux instances compétentes sera délivrée lors de la leçon au doctorant qui en fait la demande.
Le professeur J.-M. Cauchies (USL-B), Nicolas Simon (FRS-FNRS, USL-B) et Yves Junot (Université de Valenciennes) proposeront un cours-conférence dans le cadre du programme du Collège Belgique pour l'année 2016.
Voici l'argumentaire de ce cours-conférence :
Que n’entend-on pas en termes de commentaires négatifs sur la puissance des lobbies auprès de la Commission européenne ? Quels fantasmes ne sont-ils pas nourris concernant l’influence de tel ou tel secteur dans la prise de décision gouvernementale ? Si ces questions se posent avec acuité pour le 21e siècle, elles méritent aussi d’être envisagées à une autre échelle temporelle, celle des temps modernes. En effet, la mise en place d’institutions toujours plus centralisées et centralisatrices oblige alors les décideurs politiques (princes, conseillers, voire juges) à s’informer et à rassembler l’information avant de prendre la décision finale. Les deux cours proposés tenteront de déconstruire l’image encore prégnante selon laquelle les monarques modernes dits « absolus », décidaient seuls et unilatéralement. En se focalisant sur la période charnière des 15e-17e siècles, on montrera que les territoires de la Belgique actuelle constituent un bon terrain d’étude pour analyser les rapports de force entre principautés/provinces, entre le gouvernement central et divers groupes de pression (clergé, villes, marchands, métiers), voire les tensions internes au gouvernement central lui-même. Sur la base de dossiers nourris par les archives, on montrera qu’une véritable dynamique de communication existait entre les gouvernants et les gouvernés (envois d’avis, requêtes, notes, projets de lois, etc.) et permettait ainsi d’atteindre des compromis acceptables pour les parties impliquées.
Mercredi 28 septembre 2016 à 17h
Palais des Académies à Bruxelles
salle à confirmer
Inscription obligatoire via le site internet de l'Académie royale.
Le catalogue complet des cours-conférence du Collège Belgique est disponible en ligne ici.
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