Juin 2016, un manifeste co-signé par des personnes issues des milieux académique, culturel et militant proposait de « décoloniser la statue de Léopold II » sise place du Trône à Bruxelles. Dans ce manifeste, les signataires contestent, en l’état, la présence des traces coloniales qui hantent nos espaces publics telle la statue de Léopold II cherchant inlassablement à alimenter le mythe du roi bâtisseur au service d’une idéologie patriotique. Ce récit propagandiste, qui occulte la nature morbide du capitalisme et du colonialisme, est en train de craqueler de partout. Tags et graffitis, peintures rouges venant régulièrement sur le buste de la statue se confronter à la violence d’un récit négationniste. La question aujourd’hui que pose le collectif est la suivante : Que faire de ces monuments coloniaux ? Comment se rapporter à l’histoire et au passé colonial, dans toute son épaisseur, pour en hériter autrement ? Comment faire pour enrayer l’emprise coloniale que ces monuments opèrent sur les villes occidentales pour parvenir à nous situer à la hauteur des enjeux urbains contemporains.
Présentation : Véronique Clette-Gakuba (ULB) avec d’autres membres du collectif proposant « la décolonisation de la statue de Léopold II ».
Discutante : Nathalie Tousignant (USL-B).
Organisé par le Centre d'Etudes sociologies de l'Université Saint-Louis - Bruxelles.
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