Comité organisateur : Eric Bousmar, Michael Depreter, Perrine Stennier, Christophe Masson et Quentin Verreycken.
Cet atelier de recherche, organisé dans le cadre du projet F.R.S.-FNRS Welchange À l’origine du crime de guerre, vise à interroger une question capitale sur la conduite de la guerre : comment sanctionner juridiquement des opérateurs militaires actifs dans des missions de contrôle de territoires ou d’occupations armées ? Les occupations militaires de la fin du Moyen Âge et du début de l’étude moderne constituent des terrains particulièrement fertiles pour étudier les multiples processus de régulations entre soldats et populations, impliquant aussi bien les autorités locales, les justices militaires, les juridictions souveraines, de même que des moyens plus informels de résolution des conflits. Ainsi, si la Normandie et le Calaisis anglais ont fait l’objet d’une littérature abondante, des travaux récents ont également mis en évidence d’autres espaces, tels que le Boulonnais envahi par Henri VIII, ou bien encore les conquêtes militaires des empires coloniaux.
Étudier la régulation des violences militaires en contexte d’occupation nécessite particulièrement de s’interroger sur les distinctions entre les violences ordinaires liées à la guerre et le crime de guerre. Il s’agira, en particulier de comprendre comment la frontière souvent poreuse entre les deux est influencée par les impératifs de maintien de l’ordre de même que par la nécessité, pour le pouvoir occupant, d’apparaître comme une autorité légitime. Dès lors, l’objectif de cet atelier est d’élaborer une discussion collective autour des pratiques de justice et de régulation de la violence des soldats en contexte d’occupation, afin d’envisager l’impact à long terme de ces pratiques judiciaires sur la perception des violences armées, les coutumes de la guerre et, finalement, l’élaboration d’un droit international.
Le vendredi 21 mars 2025
UCLouvain Saint-Louis Bruxelles
43 boulevard du Jardin botanique – 1000 Bruxelles
Local P61 (Préfecture, 6e étage)